Edito
31.03.2011

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Habiter écologique et solidaire.


Des projets d'habitats individuels, sans soucis collectifs d'environnement et d'économie d'énergie se mettent en place. On laisse à croire aux propriétaires qu'ils bénéficient de grande "liberté" (avec ces contraintes financières) en choisissant leurs critères de construction qui sont essentiellement liés aux intérêts financiers des promoteurs.
Il est nécessaire de rappeler qu'un autre mode de penser et de faire, s'adaptant à chaque territoire, peut être choisi par les élu-es décideurs, à qui revient l'obligation de construire l'avenir.

Le Village vertical : habiter écologique et solidaire.
Pour la première fois en France, une coopérative d'habitants voit le jour à Villeurbanne. Cette forme d'habitat groupé, très développée en Suisse ou en Norvège, vise le respect de l'environnement, la création de lien social et le refus de la spéculation foncière. Un projet pionnier qui attend une reconnaissance légale pour garantir sa pérennité.
Depuis cinq ans, le Village vertical, c'était beaucoup de réunions, des discussions sur des plans d'architectes et un idéal pour la dizaine de familles qui participent au projet : créer un modèle solidaire et écologique d'accès à la propriété. Le 27 janvier, le concept devient réalité avec le dépôt du permis de construire de la première coopérative d'habitants en France. L'immeuble sera édifié d'ici 2012 sur un terrain de la zone d'aménagement concertée (ZAC) des Maisons neuves à Villeurbanne.

Propriétaire-locataire

« Nous serons locataires de notre espace privé et propriétaires d'un espace plus grand », résume Chikh Chemman, membre du Village vertical. Chaque sociétaire de la coopérative s'est engagé à apporter l'équivalent de 20 % du coût de construction (1360 €/m2) de son appartement sous forme de capital. Une part des loyers mensuels (780 € pour 85 m2) est destinée à rembourser progressivement les 80 % restants. Un coût relativement peu élevé pour habiter un immeuble qui se veut exemplaire sur le plan écologique. L'énergie « grise » (la pollution engendrée par la construction et la confection des matériaux) sera réduite par l'usage de bois et d'isolant écologique pour l'enveloppe du bâtiment, seule la structure porteuse utilisant le béton. Côté consommation, un toit solaire de plus de 600 m2 produira électricité et eau chaude. « Au minimum, ce sera un bâtiment basse consommation (BBC), mais nous visons mieux », explique Marine Morain, du cabinet d'architectes Arbor&Sens.

www.villagevertical.org